Février 2020, nous voici donc sur l'archipel du Cap-Vert. Nous avons choisi d'éviter les iles déjà faites donc notre circuit sera Sal tout au NE pour faire l'entrée sur le territoire puis cap vers au SO vers Brava.
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Sal
Une arrivée donc sur l'île de Sal et la baie de Palmeira, qui a bien évolué dernièrement avec l'adjonction d'une 2eme digue protégeant bien mieux le mouillage.
Formalités rapides et simples puis nous mettons a contribution les jeunes de la plage pour nous approvisionner en eau potable. La fontaine historique du dessalinisateur du village (et son interminable file d'attente) ne fonctionne presque plus. L'eau arrive aux maisons !!
Une carte sim locale et quelques provisions dont le fameux rhum local (grog) nous permettent de partir au mouillage de Mordeira plus au sud pour le week end. On y passera 3 jours enfermé avec 35 noeuds de vent et une houle inverse interdisant tout débarquement. Le bateau se couvre progressivement de cette poussière rouge arrivant du désert africain, l'harmattan.
Retour sur Palmeira pour l'eau et virée sur la capitale Espargos en taxi collectif. Visite des divers "supermercado" et traitement des "200 kg !" de linge sale que nous traînons à la lavandaria locale.
Passage rapide à l'immigration pour nous faire confirmer que nous pourrons bien "sortir officiellement" depuis Brava qui sera notre dernière escale.
Nous partons enfin mouiller dans la célèbre baie Santa Maria au sud de l'ile, fourmilière hôtelière et méga plage de sable blanc, rare au Cap-Vert. Un haut lieu touristique donc qui nous permettra de trouver....des cartes postales et le bureau de poste qui va avec !
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Brava
Après une petite navigation de moins de 24h nous nous présentons sur l'une des deux baies de l'île de Brava, la plus au Sud Ouest de l'archipel.
Faja de Agua: quelques maisons, les ruines d'un aérodrome mort né, une épicerie. Avec ses 6000 habitants sur toute l'île, c'est un village important.
Nous pourrons nous approvisionner en eau par 5l auprès de l'épicière mais difficilement plus.
Une route pavée taillée dans la roche volcanique essaye de la relier à la capitale, Nova Sintra. Nous nous y rendrons en "aluguer collectif" :
Profitant de cette sortie citadine, nous rendrons visite à la police locale pour valider notre sortie du territoire conformément à "la nouvelle procédure".
Ne trouvant pas l'office, nous demandons à une patrouille, qui se fera un plaisir d'emmener des visiteurs et c'est donc en 4x4 de police que nous débarquons devant l'officier d'immigration.
Dérangeant quelques peu une séance de vente de maquillage sous l'uniforme (nombreux personnel féminin), on finit par nous expliquer que la nouvelle procédure n'est pas opérationnelle et que de toute façon il n'a pas le tampon pour les passeports içi! Et c'est le service entier qui se met en 4 pour nous trouver une solution, commandant un taxi, téléchargeant les horaires de ferry, appelant dans tout l'archipel, mais concrètement nous devons faire route arrière et remonter contre vents et courants vers Santiago, l'île la plus à l'Est qui elle seule détient le sésame sur le groupe du Sud.
Ils envisagent avec nous l'option "partir sans papier" mais ne maitrisent pas l'accueil que nous réserveront leurs homologues brésiliens...
Nous finirons par dériver sur la beauté de l'île, les visites à faire et le carnaval qui démarre! Nous nous quittons comme de vieux amis.
Nous les retrouverons beaucoup moins dispo lors du défilé du carnaval.
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Santiago
C'est cette fois-ci après 48h de prés serré dans une mer forte que nous arrivons à Praia, capitale du Cap Vert sur l'île de Santiago.
L'île semble avoir quelques intérêts mais nous sommes là juste pour un tampon et de l'eau douce. La saison avance!
Praia nous semble très étendue dés l'approche avec presque 150 milles habitants
Nous ne visiterons que "le plateau" : centre historique et touristique, bien sympathique avec un marché couvert extraordinairement bien garni pour la région.
Très peu de photo de notre part car comme dans toutes grande ville, on descend sans bijoux ni équipements de valeur. Ce sera la seule escale ou nous devrons payer un gardien pour l'annexe sur la plage. Nous y ferons le plein de frais mais hélas pas d'eau. C'est pour finir la police maritime qui nous dépannera de 60 litres d'eau douce.
Un dernier CD de musique locale en poche (10 ans après sa mort on essaie encore de nous vendre du Cesária !), c'est finalement le 1er Mars à 9h30 que nous quittons l'archipel pour 1400 milles en direction de l'Amérique !