Notre séjour sur ce petit archipel de Madère se termine.

Porto Santo d’abord pour le repos des marins et la révision du canote dans un sympathique petit chantier naval au tarif bien agréable. S’en suit un rapide passage à Funchal la capitale dans une marina déserte. Quand on sait qu’en fin d’année on se retrouve à 4 ou 5 bateaux à couple a se marcher les uns sur les autres ! C’est l’occasion du dernier gros approvisionnement avant 2 mois. Nous avons effectivement choisi de ne pas nous attarder aux Canaries.

 

Petit départ donc fin de journée, cales et réservoirs au taquet. Cap au 200° pour 1000 milles (1800 km). Les conditions sont parfaites. Un NW modéré sur une mer conciliante et nous voici 2 jours et demi plus tard a traverser l’archipel des Canaries.

S ‘apercevant durant ce début de parcours qu nous avions négligé quelques formalités administratives françaises, nous décidons de relâcher sur une des îles le temps de choper du réseau : La Gomera.

Petit mouillage clandestin donc à 2h du mat dans une nuit sans lune au pied des falaises colossales. Le réseau passe, à nos ordi ! Nous resterons finalement 3 jours car entre la pêche, la cuisine et la sieste, le travaille n’avance pas.

 

Un dernier fichier météo en poche et nous voila reparti. Ce petit break a été l’occasion d’une découverte intéressante.

Nous nous éloignons tranquillement en compagnie de dauphins et baleines pilotes. Nous croisons même un congélateur !

 

Dimanche 2 Février, eau 22°C, air 23°C. 8 eme jour de mer et dernier. Demain nous serons en approche. Les alizés nous portent depuis quelques jours. Hier soir coucher de soleil somptueux suivi d’un ciel indigo. Une nuit paisible avec l’univers à portée de regard puis ce dimanche, délicieux ! Bon, on en a un peu marre quand même de manger du thon (grosse prise des premiers jours) malgré le trésor d’ingéniosité que déploie Véro pour varier les recettes(Tahitienne, BBQ,...).

Un pauvre petit requin marteau viendra même se faire prendre sur notre ligne- aussitôt relaché bien vivace !

Demain une île va faire son apparition à l’horizon, on est bon ! Puis la longue approche va commencer : les formes, le relief puis les détails, les couleurs. La transition sera douce et humaine.

Quand l’ancre mordra le fond, le voyage laissera place à l’escale, une autre aventure. Ca restera ma plus belle descente vers le Cap Vert : 12 à 15 nœuds de vent NW puis NE, mer douce, bonheur.

 

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