Après une navigation bien musclée, nous voici en approche de la Nouvelle Calédonie le 29 Juillet 2023.
Arrivée tardive sur la passe Sud de Havannah, nous choisissons de faire une escale clandestine pour la nuit dans la petite baie de Port Boisé sous un ciel de fin du monde. Au petit matin, nous apercevrons enfin nos premiers pins colonnaires. Après cette bonne nuit réparatrice, nous rejoignons Nouméa et Port Moselle pour les formalités.
Le restaurant principal du port affiche fièrement une méga cheminée en terrasse ! D'ailleurs, nous nous empressons de ressortir la couette des cales car la chute des températures est vertigineuse et, après presque 2 ans en Polynésie par 30°, le choc est rude.
Nous trouvons rapidement nos repères, et de quoi supporter les soirées fraiches avec "Les contrebandiers du caillou !"
Heureusement, le soleil n'est jamais loin et nous partons vite explorer le sud de cette île immense ! 400 x 60 km. Elle n'est pas issue de l'émergence sous marine mais d'un petit morceau de continent originel qui fait son chemin solo. Cela explique la présence de presque 70% de végétation endémique.
Les couleurs de la terre sont incroyables et l'on comprend pourquoi les nombreuses mines de nickel découpent le paysage sans vergogne. Les possibilités de mouillage sont énormes, mais le temps nous est compté. Retour vers Nouméa après cette quinzaine sudiste.
Nous sommes sous bonne escorte pour ce retour !
Une dernière escale au célèbre "phare Amédée", presque solo.
La vue sur le lagon est splendide depuis les 56 m ! Et le temps est de la partie.
Mais sur la plage, nous devons partager l'espace avec le maitre des lieux : Le tricot rayé
Après tout ce temps sous les tropiques, le pont de Liberdade a lui aussi besoin d'un peu de crème solaire. Et ça, c'est le domaine de madame !
Le lagon qui ceinture l'île est bien poissonneux, mais pour changer des carangues maquereau et des mollusques, on s'offre une petite raclette en souvenir des soirées froides Pyrénéennes. Vive l'opulence des grandes surfaces de la capitale ! (enfin de temps en temps seulement!).
Nous avons à présent une invitée à bord, la soeur de Véro, que nous ne devons pas décevoir. Nous allons poursuivre vers le nord notre exploration et nous éloigner de Nouméa. Nous allons bien vite nous retrouver seuls dans ce petit paradis. En effet, depuis la capitale, la grosse majorité des plaisanciers bouge vers le sud car monter au nord veut dire redescendre contre vents et courants ;-)
On trouve en route quelques mouillages bien sympa où même les flûtes tiennent en place, ça fait du bien car les alizés sont forts et la mer souvent grosse en ce moment.
Une dizaine de jours plus tard, on se pose au dernier petit port de la cote Est (histoire de saluer un ami marquisien) : Koumac.
Nous entamons une visite de l'intérieur du pays coté nord, campagne profonde avec le véhicule que ce charmant ami nous a proposé dès notre arrivée. Nous le lui rendrons avec une vitre explosée et le moteur en vrac. Il se souviendra de nous ;-). Le décor, lui, est immense et grandiose.
Une pratique locale doit consister à se débarrasser de son véhicule lorsqu'il est sale. On retrouve donc quelques épaves régulièrement sur le bord de la route.
Nous retrouvons Koumac juste à temps pour assister à la "grande foire agricole et artisanale du Nord". L'occasion de toucher la richesse de cette belle partie de la Calédonie, et des riches propriétaires caldoches, mais aussi des quelques tribus Kanak produisant quelques légumes sur ce qui leur reste de terres. Mais nous ne sommes pas là pour refaire l'histoire.
Le temps passe. Ce fût une belle découverte que cette Nouvelle Calédonie. Bien tenté de s'y poser au début mais l'histoire est lourde une fois encore et le contexte difficile. Poursuivons notre chemin. Et c'est après 2 mois d'escale passés à une vitesse folle, riche de belles rencontres que nous levons l'ancre direction le Nord encore ! Besoin de se rapprocher de l'équateur ;-)